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Blog Contact Livre d’or Recherche Commentaires (6) Bienvenue sur mon blog syrien ! F&F (Family and Friends), bonjour et bienvenue sur ce blog , qui se rêve comme une sorte de carnet de bord multimédia interactif (multidisciplinaire à composante transversale)! Vous êtes tous chaleureusement invités à laisser vos commentaires en bas de mes posts, ou à me donner de vos nouvelles par tous les moyens gracieusement mis à notre disposition par la technologie moderne. Vous trouverez à gauche de ce texte les différentes catégories dans lesquelles je vais tenter de toutes mes forces de ranger rationnellement mes posts . Elles vous permettent en cliquant dessus de ne lire que les articles qui correspondent à votre envie du jour. Si vous descendez simplement le long de cette page, vous trouverez tous mes articles en rang d’oignons, du plus récent en haut au plus ancien en bas . Vous pouvez également les sélectionner selon leur date de publication , en cliquant sur le petit calendrier, à gauche de ce texte également. Vous pouvez bien entendu donner l’adresse de ce blog à qui vous voulez dans la limite du raisonnable. Le titre de ce blog « Ahlan wa sahlan » est une phrase que l’on entend très souvent en Syrie. Cela signifie en gros « Bienvenue! ». Je suis rentrée du Moyen-Orient en Août 2010 avec la ferme intention d’y retourner, ce blog reste donc accessible et reprendra peut-être un jour ! -- Posté dans Non classé 9:27 Commentaires (0) 23/08/2010 les syriens sont des arabes Les Syriens sont très fiers d’être arabes, je rappelle d’ailleurs que même si les rêves panarabes de la Syrie ont quelque peu tourné court après une alliance désavantageuse avec l’Egypte, le pays s’appelle officiellement République Arabe Syrienne.Tous les ressortissants de pays arabes y entrent sans besoin de visa, et aux frontieres (terrestres en tout cas), il y a toujours les files d’attentes: « étrangers », « Arabes », « Syriens ». Les Arabes maghrébins par exemple ne sont donc pas entièrement considérés comme des étrangers en Syrie, bien qu’ils parlent des langues certes dérivées de l’arabe mais quasiment incompréhensibles pour les Syriens. Le terme qui signifie « étrangers », soit « ajanib » est employé parfois entre Arabes de nationalités différentes pour désigner les occidentaux, cela m’est arrivée souvent alors même que je me trouvais avec un mélange de Syriens, de Libanais et d’Algériens. Sarah, d’origine algérienne, a du affronter la curiosité de TOUS ses interlocuteurs, qui, après avoir appris qu’elle était française, demandaient systématiquement: « mais on dirait que tu es arabe » ou « Française, ha bon ? Mais française d’où ? ». Le politiquement correct n’a pas atteint la Syrie et si tu as une tête d’arabe, on te le dit… Les Syriens, malgré leur panarabisme, ont des relations compliquées avec leur confrères arabes comme le Irakiens ou les Saoudiens, mais les plus complexes aujourd’hui semblent être celles avec les Libanais, pour de nombreuses raisons qu’il convient peu d’exposer ici, mais dont une m’a frappée car je l’ai entendue de la bouche de plusieurs personnes différentes: les Libanais ne seraient pas, selon les Syriens, fiers d’être arabes, raison pour laquelle ils se réclameraient autant des phéniciens. La vérité, c’est que rien ne terrifie autant un chrétien libanais, qui vit à l’occidentale et que rien, sinon la langue, n’apparente aux chiites de son propre pays, que d’être assimilé par les occidentaux, parce qu’il serait « arabe », au « polygame sur son chameau » (je cite un chrétien qui m’expliquait en forçant volontairement le trait pourquoi les maronites avaient parfois du mal à se dire « arabes »). D’ailleurs, le terme « Arabe » ne désigne au Liban, lorsqu’il est employé en français, que les Arabes du Golfe qui défilent dans la « Suisse du Proche-Orient » dans leur 4*4 climatisés. Grosse digression Le terme « arabe », vous l’aurez compris, n’est donc porteur d’aucune connotation négative en Syrie comme il peut l’être chez nous. De même, le mot « français », employé par exemple aux US est porteur d’idées reçues vraies ou fausses, de clichées imprimés dans l’imagination collective américaine, alors qu’en France il ne désigne que son sens littéral sans générer dans les cerveaux l’image d’un moustachu en béret, baguette sous l’aisselle et bouteille de rouge à la main. Je n’oserai pas m’essayer à imaginer ce que le terme « arabe » peut bien déclencher dans les cerveaux de mes compatriotes, mais je noterai une chose sur laquelle il semble difficile de ne pas tomber d’accord: Le mot « arabe » met les gens mal à l’aise, en France en tout cas. Soit ils se raidissent quand on prononce les mots « arabe », « noir », ils sont mal à l’aise et prêt à s’indigner au quart de tour comme si ces mots revêtaient à eux seuls l’habit de l’insulte, comme s’il ne pouvaient être suivi que d’injures portant atteinte à ce que ces gens croient être leur tolérance.C’est une hypocrisie qui m’énerve beaucoup, d’autant plus qu’elle nuit à la cause qu’elle croit défendre, de même que le hurlement permanent à l’antisémitisme nuit à cette cause pourtant juste. Oublier que ces termes sont neutres à l’origine, c’est déjà du racisme déguisé, non ? Soit les gens sont mal à l’aise parce que consciemment, ils n’aiment pas « les arabes » mais savent que ça ne se dit pas. Pas vraiment mieux. Dans un vrai monde de respect, on peut appeler les gens par ce qu’ils sont (en sachant qu’ils ne sont pas QUE ça) car aucune identité ne relève de l’insulte. La plaisanterie est possible lorsqu’elle met en scène des gens qui se savent égaux bien que différents et qui peuvent rire ensemble de leur différences car elle ne constitue pas un obstacle. Notre folie du politiquement correct révèle une profonde intolérance, voire un mépris de l’autre puisqu’on ne peut l’appeler par son nom qu’on imagine dévalorisant. Ce n’est pas l’acceptation de la différence, c’est sa négation. L’antiracisme officiel, ce n’est pas la tolérance ouverte et curieuse, c’est un rouleau compresseur idéologique qui proclame qu’il est scandaleux de dire blanc ou noir puisque nous sommes tous rigoureusement les mêmes. Je ne dis pas qu’un arabe n’est qu’arabe, qu’une blanche n’est que blanche, qu’un chrétien n’est que chrétien, ou que sais-je encore! Mon message n’est pas qu’il faut absolument catégoriser les gens, j’en souffrirais moi-même beaucoup, et les syriens ont cette tendance qui m’a souvent énervée. Ce que je dis, c’est qu’aucune catégorie, si on doit y avoir recours, n’a besoin de périphrases douteuses lorsqu’elle a déjà un nom. Et que si ce nom fait peur, il ne faut pas en trouver un autre mais se demander sérieusement pourquoi. -- Posté dans Non classé , Politique 15:07 Commentaires (4) 16/08/2010 Dur retour Cher tous, me voici de nouveau a Paris, et honnetement c’est assez dur. J’ai enormement aime mon sejour en Syrie, et meme si rien n’est jamais parfait ce sejour s’est approche de la perfection. Un seul échec dans ce sejour: un de mes objectifs etait de prendre le temps de reflechir a ce que je voulais faire apres ma derniere annee d’etude d’ingenieur qui commence en septembre. Comme toujours, j’ai ete bien trop suroccuppee pour reflechir, et la question se pose encore, toujours aussi ouverte, toujours aussi grisante, toujours aussi presente, de plus en plus urgente! Mais je reviens avec des souvenirs magiques, des amities solides (Insh’allah) a commencer par Sarah, mais aussi avec Waleed, Kareem, Dani, Hafez, etc. (que des hommes en effet, rencontrer des syriennes est assez complique), un peu d’arabe en tete et beaucoup moins d’allemand qu’avant, un pays ou je me sens bien et ou je sais que je retournerai, un regard moins ignorant sur le Moyen-Orient, sa politique, ses moeurs, sa religion dominante (j’ai nomme l’islam), plus globalement sur le monde arabe auquel les syriens sont si fiers d’appartenir. Par miroir, ou opposition, je reviens moins ignorante et plus lucide sur mon propre monde, considere en Syrie comme un bloc monolithiq